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| | Chaaw writes some things sometimes. | |
| | Auteur | Message |
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Chaaw Admin
Messages : 1031 Date d'inscription : 06/09/2010 Age : 31 Localisation : Paris
| Sujet: Chaaw writes some things sometimes. Mer 8 Sep 2010 - 20:15 | |
| Ouaip', soyons fous, j'vous poste mes petits textes sans suite. Z'avez le droit de me dire que ça craint du boudin, j'me vexerai pas Juste, dites moi pourquoi ! On va donc commencer par le premier texte (j'ai envie de dire LOGIQUE), donc, voici le premier texte Texte 1 : RememberTu te rappelles quand on était ensemble ? Nos journées main dans la main à rire aux éclats, à se rouler dans l’herbe, à courir dans les champs. Nos journées de bonheur, où rien ne comptait à par nous. Il n’y avait que nous : toi et moi. Le reste importait peu. Les autres ne comptaient pas. Te rappelles-tu de ces si beaux moments ? Je sais bien que non. Tu te rappelles peut-être de ce jour où nous attendions le bus. Tu voulais me faire rire, comme d’habitude. Tu savais que je riais à toutes tes pitreries. Et puis tu as trébuché, raté le trottoir, ou je ne sais trop. Je t’ai juste vue partir en arrière, tituber sur la route, au moment où cette moto arrivait si vite. Il a essayé de t’éviter, je l’ai bien vu, mais sans résultat. Il t’a percuté de plein fouet. Je t’ai vue voler, puis retomber violemment sur le bitume quelques mètres plus loin. L’homme en moto aussi est tombé. Mais il s’est vite relevé et a couru vers toi. Tu ne bougeais plus, je ne pouvais plus bouger. J’étais pétrifiée, tu étais inconsciente. L’homme s’est approché de moi, m’a dit de faire quelque chose. Il était paniqué. Je lui ai tendu mon portable, je ne pouvais pas mieux faire. Il a appelé les pompiers, le SAMU, que sais-je ? Ils sont arrivés, t’ont mise sur le brancard, et l’homme leur a fait signe de venir me voir. Je suis montée avec toi. Arrivés à l’hôpital, ils nous ont séparés. Ils m’ont fait passer des tests, plein de tests. Pour me déclarer en état de choc. J’aurais pu le deviner toute seule, merci bien. J’ai couru à l’accueil, demandé où tu étais. Elle m’a dit qu’on ne pouvait pas te voir. Je m’en foutais. J’ai couru, encore et encore, dans tous ces couloirs blancs et effrayants. Et puis j’ai trouvé ta chambre. J’y ai trouvé tes parents, en pleurs. Je t’y ai trouvée, toi, toujours inconsciente. Alors j’ai pleuré. Je me suis jetée dans les bras de ta mère, et nous avons pleuré ensemble, pendant que ton père essayait de ne pas craquer. Nous avons attendu le médecin. Longtemps. Trop longtemps. Quand enfin il est arrivé, il s’est excusé pour l’attente, et nous annoncé qu’il avait les résultats. Et toi, tu étais là, sur ce petit lit d’hôpital, ton visage si serein malgré les balafres. Et il y a eu cette phrase, dont je me souviendrai toujours : « Elle a perdu la mémoire. »Comment ça, perdu la mémoire ? Oui, tu es devenue amnésique. On n’a pas voulu croire le médecin. On a attendu ton réveil, longtemps, on a bu du café. Des litres de café. Nous avions les yeux gonflés par la fatigue et les larmes. Et puis, vers 2h30 du matin, tu as ouvert les yeux. Tout doucement. Tu as tourné la tête, regardé autour de toi. Tu nous as vus, tous les trois, émerveillés par ce spectacle. Tu as dit ces mots qui m’on blessés, plus que n’importe quels mots : « Qui êtes-vous ? »Ta mère a fondu en larmes, je ne voulais pas y croire. Ton père a pris la parole. « Mais enfin, ma chérie, nous sommes tes parents ! Et puis c’est Laura, ta meilleure amie, tu te rappelles ? » « Non, je ne vous connais pas » avait-elle dit. « Où sont mes parents ? » « C’est nous, ma puce, c’est nous ! »Un air incrédule est passé sur ton visage. Je ne le croyais pas. Ton propre père. Il est sorti dans le couloir, et a demandé au médecin de venir. Il a mis du temps, mais il est venu. Il a dit qu’il comprenait notre désarroi, mais qu’il ne pouvait rien n’y faire. Tu parles, qu’il comprenait ! C’était son blabla habituel de médecin ! Il a dit que la seule chose à faire, c’était de tout te réapprendre, petit à petit. Alors, tous les jours, je suis venue chez toi. J’y dormais parfois. Ma mère était désespérée, elle ne me voyait plus. Mais elle comprenait que j’en avais besoin et elle acceptait. Et petit à petit, tu as recommencé à avoir une vie normale, à te forger une personnalité. Totalement différente de celle d’avant. Je continuais à venir, mais je voyais bien que ma présence te lassait. Et un jour, ta mère m’a dit qu’il serait préférable que je parte ; Je lui ai dit que je reviendrai le lendemain matin. « Je ne pense pas que ce soit nécessaire » m’a-t-elle dit froidement. « Elle est fatiguée de ta présence, elle ne veut plus te voir. Et nous, on veut son bonheur. Je suis sûre que tu comprends. »Une boule s’est formée dans ma gorge. Mais je ne voulais pas craquer devant elle. Après tout ce que j’avais fait ! Après les avoir supporté moralement pendant ta convalescence, restant à tes côtés quand ils devaient s’absenter, faisant tout ce que je pouvais pour les aider, me jeter comme ça ! J’avais le cœur en morceaux, littéralement. Je suis rentrée chez moi en larmes, même incapable d’expliquer à ma mère ce qui s’était passé. Pendant trois jours, je n’ai pas parlé. Pendant trois jours, elle a été à mes côtés, me consolant de chagrins qu’elle ne connaissait pas. Et puis je lui ai dit. Elle est entrée dans une colère noire, est allée voir tes parents et leur a dit qu’ils étaient sans cœur de m’abandonner ainsi, seule dans mon chagrin et ma douleur. Ils ne savaient pas comment j’aurais pu réagir, j’aurais pu me suicider. Mais je ne me suiciderai jamais, car je continue d’espérer qu’un jour tu te rappelleras de tous ces instants passés ensemble. Aujourd’hui, je te croise souvent en ville, dans la rue, avec tes nouveaux amis, et tu ne me reconnais pas. Tu ne me connais pas, ne sais pas même mon existence. Tu ne te rappelles même plus du début de ta convalescence, quand j’étais à tes côtés. Ou tu ne veux pas te rappeler. Mais j’espère toujours. Je sais qu’un jour tu te rappelleras de tout et que ce jour-là, tu reviendras vers moi. Que ce soit dans un mois, 3 ans ou 20 ans, je t’accueillerai à bras ouverts et tout redeviendra comme avant, comme quand on était ensemble, main dans la main, à rire aux éclats, à se rouler dans l’herbe, à courir dans les champs. On retrouvera nos journées de bonheur, où rien ne comptait à part nous, toi et moi. Et le reste du monde importera peu. Les autres ne compteront plus. Juste toi et moi.
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| | | Hayate-chan VIP
Messages : 1134 Date d'inscription : 26/09/2010 Age : 26 Localisation : France
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Sam 16 Oct 2010 - 11:25 | |
| - J'adoooore ! ♥ C'est vraiment magnifique !! | |
| | | M@thilde Musicien
Messages : 146 Date d'inscription : 16/10/2010 Age : 37 Localisation : Nantes
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Dim 17 Oct 2010 - 19:04 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Mer 27 Oct 2010 - 18:54 | |
| Très beau texte, vraiment. |
| | | Elizabeth Musicien
Messages : 102 Date d'inscription : 15/01/2011 Age : 41 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Sam 15 Jan 2011 - 22:53 | |
| Super bien écrit et c'est trop mimi à la fin le: Juste toi et moi <3 | |
| | | Calypso Rockstar
Messages : 3104 Date d'inscription : 14/09/2010 Age : 28 Localisation : Devine.
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Ven 24 Juin 2011 - 18:13 | |
| C'est beau, et tu es très douée. Vivement le prochain texte! | |
| | | Chaaw Admin
Messages : 1031 Date d'inscription : 06/09/2010 Age : 31 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Mer 29 Juin 2011 - 11:18 | |
| Merci pour vos compliments Un p'tit texte, pas si nouveau Texte 2 : Elle ne peut plus lutter.Elle ne savait pas quoi faire. La rage avait pris possession de son corps de telle façon qu’elle-même n’avait plus aucun contrôle sur ses actes. Seule sa noire colère influençait ses actions. Retrouvant légèrement ses esprits, elle se dirigea d’un pas rapide vers la gare, son corps tremblant encore de ce violent ressentiment. Lorsqu’elle vit que le train était retardé de plus de quinze minutes, elle laissa toute sa colère éclater. Elle poussa un juron sonore et donna un coup de pied rageur dans la poubelle. Une vieille femme un peu plus loin sursauta violemment en poussant un petit cri, et s’éloigna précipitamment d’elle. Cela n’eut pour effet que de l’énerver davantage. Elle n’en pouvait plus d’être cette bête curieuse que l’on regarde de travers. Elle n’avait pourtant rien fait de mal, c’était de sa faute à lui, si elle était énervée. C’était de sa faute, tout était de sa faute. Et pourtant, il n’aurait pas à en subir les conséquences, une fois de plus. C’était toujours le même scénario. Il s’arrangeait pour tout mettre sens dessus dessous, faisant peu de foi des besoins ou des sentiments des autres, ne pensant qu’à sa petite gueule et ses petites affaires. Ses bras frêles tremblèrent davantage lorsqu’elle repensa aux mots qu’il lui avait balancés au visage, sans cérémonie, presque sans raison. Malgré elle, elle sentit de chaudes larmes s’échapper de ses yeux gonflés, traçant un sillon brûlant sur ses joues rougies par le froid. Elle se laissa violemment tomber sur un banc, remonta ses fines jambes contre son torse, les enlaçant de ses bras, et enfouit son visage ruisselant de larmes entre ses genoux. Son corps tout entier était secoué de spasmes violents, elle ne pouvait retenir de bruyants sanglots qui attiraient les regards des autres voyageurs sur elle. Elle n’en avait que faire. Elle repensait juste à la violence de ses mots, lui qu’elle avait toujours tellement estimé ! Elle repensait à tous les efforts qu’elle avait faits pour lui, toutes ces fois où elle l’avait rassuré, soutenu, défendu même. Comment elle avait tout abandonné ou presque pour lui. Et voilà comment elle était récompensée. Par des insultes aussi abjectes qu’injustifiées, attaquant directement sa sensibilité. Voilà à quel point il était fourbe. Attaquer quelqu’un sur sa faiblesse était tellement facile ! Au fond, ça ne l’étonnait même pas qu’il ait réagi de la sorte. Elle le savait depuis longtemps qu’il était ainsi, elle ne voulait juste pas se l’avouer. Et ça lui faisait encore plus mal, comme un couteau enfoncé en plein de cœur, de se dire qu’elle l’avait su depuis le début, que tout le monde le lui disait, mais qu’elle continuait de croire en lui malgré tout. Elle redressa lentement son visage et regarda de ses yeux embués le quai d’en face sur lequel se pressaient des dizaines de travailleurs rentrant du travail. Elle renifla bruyamment et fouilla dans son sac à la recherche d’un mouchoir, qu’elle ne trouva pas. Cette nouvelle contrariété, aussi insignifiante soit-elle, déclencha une nouvelle crise de larmes incontrôlable. Alors qu’elle frottait ses yeux à l’aide des manches de son pull, étalant tout le mascara autour de ses yeux, un homme s’avança timidement vers elle et lui proposa un mouchoir. Elle accepta et le remercia en lui tendant un sourire pitoyable, si pitoyable que l’homme lui proposa le paquet entier de mouchoirs. « Si ça peut vous servir plus tard » lança-t-il avant de s’éloigner, semblant respecter sa douleur et ne voulant pas s’immiscer dans sa vie privée. Le « merci » tremblant et enroué qu’elle lui rendit exprimait toute la gratitude qu’elle avait pour lui de ce respect que peu de gens auraient eu. Elle les voyait, autour d’elle, la regarder en coin, se demandant quelle pauvre histoire d’adolescente pouvait bien faire pleurer cette jeune femme assise là. Lorsque le train arriva, le soulagement l’envahit malgré elle. Enfin un peu de normalité, un peu de routine après tous ces évènements qui l’avaient complètement déboussolée. Elle alla se blottir sur une banquette et laissa retomber sa tête contre la vitre de plexiglas. Les larmes coulaient toujours le long de ses joues, mais c’était comme si elle n’en était plus consciente. Elle regardait le paysage défiler sous ses yeux, rêvant à des contrées lointaines où tous ces problèmes si superficiels mais si préoccupants n’existaient pas, là où l’on ne faisait que vivre, tout simplement, sans se soucier de rien. Enfin, le train s’arrêta à son arrêt et elle descendit. Machinalement, elle emprunta le passage souterrain. Telle un robot, elle passa les portiques, et marcha jusqu’à chez elle, sans être même consciente de ses actes. Ce n’étaient que réflexes. Enfin arrivée devant la porte de son petit appartement, elle ouvrit la porte, jeta son sac qui atterrit au sol dans un bruit sourd, claqua la porte qu’elle verrouilla de nouveau derrière elle, et se traîna d’un pas lent jusqu’à son lit qui l’attendait dans la petite pièce attenante au salon qu’était sa chambre. Elle se laissa tomber mollement sur son lit tellement rassurant, et se laissa de nouveau submerger par de violents sanglots. Elle avait tout abandonné pour lui. Coupé les ponts avec tout le monde, oubliant jusqu’à ses parents. Elle croyait en lui, en sa sincérité, en sa bonté. Et tout ça n’était que mensonge, apparence, tromperie. Son cœur lui faisait mal comme jamais il ne lui avait fait mal. Elle avait du mal à respirer. Elle retira rapidement le débardeur léger qu’elle portait, ainsi que son soutien-gorge qui ne faisait rien d’autre que de lui compresser les poumons. Mais cela ne changeait rien, l’air ne semblait plus vouloir s’acheminer jusqu’à ses poumons, son cœur prenait toute la place. De ses ongles rongés elle griffa son torse, comme voulant arracher son cœur pour permettre à ses poumons de fonctionner correctement. Elle avait mal. Elle se mit à hurler, à appeler à l’aide au milieu de ses sanglots incontrôlables. Elle commençait à avoir peur, elle avait de plus en plus de mal à respirer. Elle n’avait plus la force de se relever. La panique s’emparait d’elle, accélérant davantage son rythme cardiaque, l’empêchant encore un peu plus de respirer. Et moins elle arrivait à respirer, plus elle paniquait. Elle hurlait, criait à l’aide, croyant s’étouffer. Elle porta ses mains à sa gorge, comme pour se dégager d’une pression imaginaire. L’air commençait sérieusement à lui manquer, sa vision se troublait sous l’effet combiné des larmes et du manque d’oxygène. La vue de sa chambre commençait bizarrement à s’assombrir, comme la nuit tombant sur la ville à une vitesse accélérée. Elle se sentait partir, elle luttait, tentait désespérément de faire parvenir un peu d’oxygène jusqu’à ses poumons, mais rien n’y faisait. Elle rassembla toutes ses forces pour pousser un dernier cri, un dernier appel au secours strident qui résonna dans tout son petit appartement. Epuisée, elle ne put plus lutter, et se laissa emporter par l’obscurité. | |
| | | Elizabeth Musicien
Messages : 102 Date d'inscription : 15/01/2011 Age : 41 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Dim 17 Juil 2011 - 15:58 | |
| Whaa c'est super bien écrit, chapeau | |
| | | Hard Candy Musicien
Messages : 132 Date d'inscription : 08/09/2010 Age : 34 Localisation : Prochainement Paris
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Dim 17 Juil 2011 - 21:17 | |
| Bon Chaaw ! Tu écris trop bien là, ça ne va plus ! C'est quand que tu viens faire un rp un peu ? ! xD
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| | | Chaaw Admin
Messages : 1031 Date d'inscription : 06/09/2010 Age : 31 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Dim 17 Juil 2011 - 21:21 | |
| Je crois que ça n'arrivera jamais, malheureusement. Je ne m'y suis pas mise quand j'avais le temps, et c'est pas maintenant que je vais avoir un emploi du temps de malade que je vais m'y mettre Mais merci pour vos compliments, ça me fait très plaisir | |
| | | Elizabeth Musicien
Messages : 102 Date d'inscription : 15/01/2011 Age : 41 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Lun 1 Aoû 2011 - 17:40 | |
| Oh c'est dommage parce que c'est très beau | |
| | | Pomme Auditeur
Messages : 40 Date d'inscription : 16/05/2012
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. Mar 3 Juil 2012 - 19:15 | |
| Oui dommage, j'aime beaucoup ces 2 textes mais j'ai une petite préférence pour le premier | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Chaaw writes some things sometimes. | |
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| | | | Chaaw writes some things sometimes. | |
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